Ce qui m’inquiète le plus, c’est la dégradation des relations qu’elles soient entre collègues, avec nos managers et avec les demandeurs d’emploi. Le constat que je fais est que les demandeurs d’emploi en situation de précarité sont de plus en plus en difficultés. Le discours officiel qui véhicule que c’est le plein emploi, qu’il y a de nombreux secteurs dans lesquels les employeurs sont en grandes difficultés de recrutement et donc qu’être sans emploi, c’est parce qu’on le veut bien (culpabilisation) génère de la colère dont nous, conseillers, qui sommes leur premier contact, essuyons.
La pression, les injonctions également qui viennent « d’en haut », sur les chiffres, les objectifs, au détriment des personnes qui ne sont plus que des moyens, qu’ils soient conseillers ou demandeurs d’emploi, dégrade de façon significative non seulement nos relations professionnelles mais aussi, et c’est plus grave, notre motivation.
Dans tout cela, garder du sens à notre travail devient de plus en plus difficile. Heureusement qu’il nous reste la relation avec les usagers pour se sentir utile….
Merci de permettre cet espace d’expression et bon courage à tous.